Dans cet article, nous allons découvrir en profondeur les 3 piliers
principaux qui nous permettent de concevoir des systèmes productifs et
éthiques avec la permaculture: l’éthique, les principes et les modèles.
La permaculture possède 3 éthiques, 21 principes introduits par les
deux cofondateurs (d’autres permaculteurs ont introduit des principes
par la suite), ainsi que 2 modèles.
Tout cela additionné à de multiples stratégies et techniques
particulières dépendant de notre contexte (désirs, besoins, climat et
environnement) permet de réaliser un design efficace et résilient, en
respectant l’éthique de la production humaine tout en préservant le
milieu sauvage.
Le design est unique à chaque permaculteur, il sera différent en
fonction des désirs, des besoins, des techniques utilisées, de
l’environnement du terrain et de son climat ainsi que de l’imagination
propre à chacun.
La permaculture possède 3 règles éthiques permettant notre survie sur la planète.
Prendre soin de la terre c’est prendre soin de tous les êtres vivants
ou non-vivants : le sol, l’eau, l’atmosphère, les forêts et les
animaux.
Pour cela, nous devons avoir une activité qui soigne la terre et donc
non-nuisible en adoptant un usage frugal et éthique des ressources.
Prendre soin de l’humain en satisfaisant les besoins fondamentaux de l’humanité qui sont :
Lorsque nos besoins vitaux sont satisfaits, nous avons moins tendance
à avoir des pratiques destructives de la terre.
C’est pourquoi prendre
soin des personnes a une grande importance.
Une fois notre objectif atteint en ayant créé notre système au mieux
de nos compétences, nous aurons des surplus par rapport à nos désirs
et besoins.
Ces surplus peuvent être soit du temps en trop, de
l’argent, des matériaux comme du bois par exemple ou encore des
aliments.
De ce fait, nous pourrons aider les autres à atteindre leur objectif,
car nous aurons par exemple du temps à leur donner pour la conception
de leur projet en permaculture.
A l’inverse des techniques et pratiques, les principes qui suivent
sont universels.
Ils sont valables pour toute conception en
permaculture, quels que soient le climat ainsi que la taille du
terrain.
Ces principes permettent à la permaculture d’utiliser la puissance et
la diversité du vivant sans pour autant s’y opposer.
Les neuf principes définis par Bill Mollison :
La permaculture s’inspire de deux modèles différents, les écosystèmes
sauvages ainsi que les savoirs, savoirs-faire et pratiques des peuples
premiers et des sociétés soutenables.
Ces derniers sont intéressants à connaître afin de pouvoir les
intégrer à notre système pour le rendre efficace et éthique.
Ils ne
sont donc pas universels et doivent s’adapter en fonction de notre
situation.
En prenant exemple de la nature et de son auto-régulation, la permaculture arrive à produire plus que les écosystèmes sauvages, tout en ayant un impact positif envers eux 🙂
En s’inspirant des savoirs, des savoirs faire ainsi que des pratiques
transmis depuis des années dans certains peuples, la permaculture
permet de rendre son système le plus efficace possible.
Ces derniers étant par exemple : certains systèmes de culture
traditionnels très productifs comme les forêts cultivées multi-étagées
d’Indonésie, les chinampas du Mexique et de Thaïlande, les limonias du
Moyen-Orient, les systèmes “ahupua`a” du Pacifique (ou systèmes ohana)
les savoirs traditionnels, l’Ethnobotanique, Indigenous Knowledge,
phytopractices etc.
Sources :
Livre de Bill Mollison, “Introduction à la permaculture”
Livre de Bernard Alonso et Cécile Guiochon “Permaculture humaine”
Formation de “permaculture et systèmes régénératifs” avec Eric
Escoffier
Site d’Eric Escoffier permaculture-sans-frontieres